Gichin Funakoshi (1868 – 1957) fut le fondateur du karaté moderne. Il importa le karaté au Japon en créant le style Shotokan. Fils du samourai Gisu Tominakoshi, il est né au début de la période de restauration Meiji sur l’Ile d’Okinawa. Enfant chétif, il apprend l’art d’autodéfense des Ryu Kyu auprès des différents maîtres de cette époque. Le karaté était alors interdit et les entraînements se déroulaient la nuit en secret.
Funakoshi a écrit plusieurs livres sur le karaté dont le plus connu est “Karaté do Kyohan” dont la première édition fut publiée dès 1922 sur les conseils d’Hoan Kosugi, un artiste japonais très célèbre. Par la suite, le Maître ne cessa d’en corriger le contenu. Funakoshi a également écrit d’autres ouvrages dont Ryu Kyu Kempô Tode (détruit en 1923) remplacé par une nouvelle version: Rentan Goshin Karate-Jitsu.
Le troisième fils de Funakoshi, Yoshitaka (1906 – 1945) lui succéda. Il était atteint de la tuberculose depuis son enfance et lorsqu’il prit la direction du Shôtôkan vers l’âge de 30 ans, il avait largement dépassé les espérances de vie données par les médecins. On raconte qu’il pouvait casser en deux les makiwaras et qu’un jour il perca d’un mawashi un sac d’entrainement en cuir tout neuf! Yoshitaka introduisit de nouvelles techniques comme le yoko geri, le mawashi geri et le ushiro geri. Il lanca le kumite, notion émise 10 ans avant par le Maître Otsuka. Le ippon kumite s’est étendu au jyu ippon kumite puis au jyu kumite. Le karaté était à cette époque un budo, “la voie de la protection” qui s’orienta plus tard vers un concept plus sportif – le kokan geiko est à l’origine de la compétition actuelle.
Le dojo Shôtôkan fut construit à Tokyo en 1935 avec des fonds provenant de collectes organisées dans tout le Japon. Ethymologie du Shôtôkan: “Shoto” fut le pseudonyme utilisé par Funakoshi pour écrire ses poèmes et “kan” désigne le lieu, le dojo.